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Piqûre de moustique : tout ce qu’il faut savoir
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L’été, en plus de vacances bien méritées, est également synonyme du retour des moustiques. Nous constatons souvent leur présence lorsqu’il est trop tard, la piqûre est là ! Les désagréments qu’elle cause sont inversement proportionnels à la taille de l’insecte. L’apparition de symptômes tels que rougeur, démangeaisons, voire allergie sont généralement au rendez-vous. Alors, que faire en cas de piqûre de moustique, comment les éviter ?
Qu’est-ce qu’un moustique ?
Sa famille, ses habitudes
Le moustique est un insecte qui appartient à la famille des Culicidés. Leur particularité ? Ses représentants ont besoin d’eau pour réaliser un cycle de vie complet : l’œuf, la larve, la nymphe puis le moustique adulte.
S’il existe environ 3 500 espèces de moustiques partout dans le monde, le territoire français en répertorie un peu moins de 70. Chacune est souvent différente de l’autre dans le choix de son habitat (à proximité de marais salants, d’eau douce), de son cycle de reproduction, de ses habitudes ou de ses sources de nourritures (humains, batraciens, oiseaux…).
Les larves de l’insecte étant aquatiques, les moustiques pondent toujours à la surface de l’eau ou à son immédiate proximité. Qu’elles soient salées ou douces, naturelles ou artificielles, toutes les étendues d’eau leur conviennent.
Certains sont hématophages (se nourrissent de sang), d’autres non. Il en existe, en France, 3 grandes familles :
- les Aedes ;
- les Anophèles ;
- les Culex.
On le sait rarement, mais les moustiques sont des insectes pollinisateurs : ils se nourrissent de fleurs, de fruits et de nectars. Les femelles ajoutent le sang à ce régime.
Son anatomie
Il mesure généralement de 0,5 cm à 1,5 cm. Il dispose :
- d’un corps mince articulé en 3 parties ;
- de 6 pattes longues et très fines ;
- d’une trompe, aussi appelée proboscis ou rostre. C’est elle qui permet de pomper le sang de l’hôte. Les femelles sont les seules à piquer, les mâles ne disposent donc pas de cet appendice ;
- d’une paire d’ailes lui permettant de voler jusqu’à 3 km/h ;
- d’une tête ;
- de 2 gros yeux.
Où se cachent les moustiques durant l’hiver ?
S’ils sont visibles et très présents l’été, les moustiques hibernent durant l’hiver. Qu’ils soient à l’état larvaire, d’œuf ou adulte, ils s’abritent, et leur hibernation leur permet de résister au froid afin de revenir dès que les températures remontent.
Pourquoi piquent-ils ?
Comme précisé plus haut, seules les femelles piquent. Oui, mais pourquoi ? Pour nourrir leurs progénitures. Grâce à sa trompe flexible, la femelle peut pomper le sang dont elle a besoin pour ses petits.
Une fois l’accouplement terminé, elles recherchent immédiatement une source de protéines pour pouvoir donner naissance à leurs œufs. Le sang étant une source importante de protéines, il est le liquide idéal.
Ses stylets transpercent l’épiderme de notre peau, cherchent un capillaire sanguin, puis le moustique injecte sa salive pour éviter la coagulation du sang. Il peut alors l’aspirer par son canal alimentaire en toute tranquillité. L’opération complète dure entre 2 et 3 minutes si l’insecte n’est pas dérangé.
Pourquoi les piqûres de moustiques grattent-elles ?
Les démangeaisons sont dues à la façon dont notre corps réagit à la salive injectée par l’insecte. En effet, celle-ci est perçue par l’organisme comme un corps étranger qu’il faut combattre. Il va donc enclencher un mécanisme de défense.
Nos mastocytes (cellules) vont alors libérer de l’histamine. C’est elle qui va provoquer les démangeaisons et les rougeurs. D’autres cellules viennent également au secours en s’agglomérant les unes sur les autres, ce sont les cellules immunitaires. C’est cet amas qui cause l’inflammation.
Symptômes : comment reconnaître une piqûre de moustique ?
Outre le fait d’avoir vu l’insecte vous piquer, quelques symptômes permettent de savoir que c’est bien un moustique qui a causé la piqûre :
- des démangeaisons intenses, un prurit, parfois même une urticaire généralisée dans de rares cas ;
- une rougeur autour de la piqûre. Elle aussi peut être d’une importance différente selon l’individu. Elle est le plus souvent de la taille d’une pièce d’un euro, mais peut être bien plus diffuse chez certains ;
- une réaction inflammatoire, plus ou moins spectaculaire ;
- un bouton, une cloque ou une papule qui gratte : la plupart du temps bien plus clair que la peau ;
- une sensation de chaleur avec parfois de véritables placards inflammatoires chauds ;
- une réaction allergique. Dans de très rares cas, elle peut conduire à un choc anaphylactique avec une urticaire géante, un œdème de Quincke, des difficultés à respirer, une hypotension, des sueurs, une sensation de malaise, une tachycardie.
Piqûre de moustique infecté : quelles sont les maladies pouvant être transmises ?
Une infection est possible, en particulier à cause de lésions de grattage. De plus, selon les espèces, des maladies peuvent être transmises durant la piqûre :
- les moustiques Aedes (dont le moustique tigre fait partie) transmettent en particulier le chikungunya, la fièvre jaune ou encore la dengue ;
- les moustiques Culex sont vecteurs de la fièvre du Nil occidental et de différentes encéphalites ;
- les moustiques Anophèles sont responsables de la transmission du paludisme ou de la filariose lymphatique.
Allergie et piqûre de moustique
Comme nous l’avons dit, les cas d’allergies massives avec un risque anaphylactique sont rares, fort heureusement.
Mais, les réactions allergiques locales sont beaucoup moins exceptionnelles. Les symptômes locaux peuvent alors être spectaculaires avec des plaques très étendues, rouges, chaudes et qui grattent intensément.
Comme pour de nombreuses allergies, il est possible de réaliser une désensibilisation au venin d’insecte chez un allergologue. Elle permet de limiter les risques mortels dus aux piqûres.
Les remèdes de grand-mères
Nos grand-mères utilisaient couramment les vertus antiseptiques et apaisantes du vinaigre de cidre et du bicarbonate de soude.
Elles utilisaient également fréquemment le savon de Marseille qui possède un effet calmant.
L’application de froid ou de chaud peut aider à réduire les démangeaisons.
Les traitements avec ou sans ordonnance
Le premier traitement médical indispensable est celui lié à l’allergie massive, au choc anaphylactique. Il s’agit le plus souvent de l’administration d’adrénaline.
Les pommades et crèmes antihistaminiques sont de bonnes alliées pour combattre les effets de l’histamine et soulager grandement les démangeaisons, principaux désagréments des piqûres de l’insecte. Il existe également des antihistaminiques oraux tels que l’aerius. Demandez conseil à votre pharmacien ou votre médecin. Citons par exemple Apaisyl Gel, Onctose sans corticoïde, Sédermyl…
Les préparations à base de corticoïdes sont réservées aux réactions les plus importantes. Par exemple en cas d’œdème et/ou de rougeurs inhabituelles. Les crèmes et pommades telles que Cortisédermyl, Cortiapaisyl ou Onctose hydrocortisone.
Les traitements naturels
Le plantain, qui est une mauvaise herbe, est un antihistaminique naturel. Il suffit de le frotter délicatement sur la plaie pour apaiser les démangeaisons.
L’aloe vera est une mine de vitamines et de minéraux essentiels. Son gel apaise les tensions dues à la piqûre, diminue les démangeaisons et favorise la cicatrisation.
Les huiles essentielles et l’homéopathie
Comme pour toutes les piqûres d’insectes, l’huile essentielle de lavande aspic est une précieuse alliée. Elle est analgésique, antibactérienne, anesthésiante et apaisante.
Il suffit de mélanger une goutte de cette huile à dix gouttes d’une huile végétale (amande douce, huile de calendula…).
Pensez également à l’huile essentielle de menthe poivrée, de clou de girofle, de menthol ou d’eucalyptus. Le baume du tigre contient notamment des huiles essentielles de menthe, de clous de girofle, de camphre et de menthol.
Pour les adeptes de l’homéopathie, privilégiez l’Apis Melifica 9 CH : 3 granules sont à prendre aussitôt après la piqûre puis toutes les 2 heures jusqu’à ce que les démangeaisons cèdent.
En prévention, il est aussi possible de prendre du Poumon Histamine ou du Ledum Palustre. N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.
Quand faut-il s’inquiéter en cas de piqûre de moustique ?
Bénignes dans l’immense majorité des cas, ces piqûres peuvent cependant parfois revêtir un caractère de gravité. Pour savoir quand s’inquiéter, restez vigilant sur ces signes :
- si l’œdème présent est trop important et douloureux ;
- la survenue de fièvre ;
- l’apparition de signes d’allergie : difficultés à respirer, malaise, pâleur, etc ;
- l’apparition d’une ligne rouge. Après une piqûre d’insecte, un risque de lymphangite existe. L’émergence de cette traînée rouge en est généralement le signe.
La survenue de ces points d’appel nécessite un avis médical.
Prévention : comment éviter les piqûres de moustiques ?
Voici quelques astuces pour éviter de se faire dévorer par ces invités indésirables :
- évitez de dresser votre table de pique-nique à proximité de points d’eau ;
- portez plutôt des vêtements clairs, car les moustiques sont attirés par les couleurs sombres. Privilégiez les tenues amples, car ils peuvent piquer à travers des tenues moulantes ;
- pensez aux moustiquaires (amovibles) aux fenêtres et aux portes ;
- procurez-vous des bracelets anti-moustiques ou des répulsifs à moustiques composés de substances et d’odeur qu’ils détestent, comme la citronnelle par exemple ;
- si vous vous savez allergique, envisagez une désensibilisation ;
- vérifiez qu’il n’y a pas de sites avec de l’eau stagnante autour de chez vous (coupelles de pot de fleur ou autres).
FAQ
Combien de temps dure une piqûre de moustique ?
Si cela diffère d’une personne à l’autre, elle est généralement de quelques minutes à quelques jours. Souvent, si la réaction est discrète, elle disparaît rapidement. Pour les symptômes les plus impressionnants, la piqûre peut durer plusieurs jours.
Piqûre de moustique et bébé : faut-il s’inquiéter ?
La peau des bébés est plus fragile que celle des adultes. De plus, il ne pourra pas faire part de son inconfort. De fait, il est possible d’appliquer des crèmes apaisantes adaptées aux bébés, de type Baby Apaisyl à utiliser dès 3 mois.
S’il n’y a pas de signes d’allergie, la piqûre de moustique n’est pas plus dangereuse pour un bébé.
Piqûre de moustique et piqûre de moustique tigre : quelles différences ?
Les moustiques tigres (Aedes albopictus) sont beaucoup plus agressifs. Ils sont plus petits, avec une taille de 5 mm environ, possèdent des rayures blanches et noires et sont actifs toute la journée, contrairement aux moustiques communs qui sont particulièrement offensifs en soirée.
La piqûre du moustique tigre entraîne les mêmes symptômes que les autres moustiques, mais de façon plus significative. Les œdèmes, les rougeurs et les prurits sont plus marqués et les démangeaisons plus fortes.
De plus, n’oublions pas qu’ils sont de potentiels porteurs de pathologies telles que le chikungunya ou la dengue.
Combien de fois un moustique peut-il piquer ?
En théorie, la femelle ne pique qu’une seule fois et prélève la quantité de sang dont elle a besoin après la fécondation. Toutefois, contrairement aux abeilles par exemple, elle n’a pas de dard qui reste dans la peau de la victime et entraîne leur mort.
De fait, elle peut piquer à nouveau autant de fois qu’elle le souhaite. Les multiples piqûres surviennent généralement lorsqu’elle a été dérangée et chassée. Elle sait donc qu’elle n’a pas pompé la bonne quantité de sang et piquera à nouveau.
Peut-on mourir d’une piqûre de moustique ?
Seulement en cas d’allergie et de choc anaphylactique.
Peut-on attraper le sida par une piqûre de moustique ?
Non. Si la trompe de la femelle peut contenir encore un peu de sang d’une victime précédente, la quantité est largement insuffisante pour transmettre le virus du Sida, le VIH.
Comment différencier une piqûre de moustique d’un autre insecte ?
Pour les piqûres de punaises de lit, les boutons sont plus petits, plus nombreux et souvent regroupés au même endroit du corps. La piqûre est plate, contrairement à celle du moustique qui est bondée, gonflée.
Les piqûres d’araignées sont caractérisées par deux petits trous rouges au milieu du bouton causé par la morsure. Ces petits trous sont les traces laissées par les crochets de l’animal.
La piqûre d’abeille est facilement reconnaissable, car celle-ci laisse son dard et une partie de son intestin dans la peau de la personne piquée. Cela entraîne son décès dans les instants qui suivent.
En ce qui concerne les piqûres de guêpes, elles sont immédiatement douloureuses, bien plus qu’une piqûre de moustique. Elles engendrent également un gonflement plus important.