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Les piqûres d’aoûtat
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Les piqûres d’aoûtat sont de véritables fléaux en été. Bien qu’elles soient minuscules, ces petites bestioles provoquent des démangeaisons intenses et des boutons vraiment inesthétiques. Alors que la saison estivale est propice à la détente et aux tenues légères, ces acariens pourraient bien gâcher la fête. En effet, ils adorent la chaleur et l’humidité.
Qu’est-ce qu’un aoûtat ?
L’aoûtat, contrairement à ce que nous pourrions penser, n’est pas un insecte, mais un acarien. Le Trombicula autumnalis ne pose de problème à l’Homme que lorsqu’il est à l’état larvaire. L’aoûtat adulte est de couleur rouge et se nourrit uniquement de petits insectes et de petits végétaux. C’est bien sa larve qui crée tous nos désagréments.
Il ne doit pas être confondu avec le trombidion soyeux qui est lui tout à fait inoffensif. Les deux sont assez semblables, pour ne pas dire identiques, mais l’aoûtat est beaucoup plus petit. En effet, ce dernier mesure environ 0,3 mm contre 3 à 5 mm pour le trombidion soyeux. Une différence de taille donc !
La fin de la saison estivale et le début de l’automne sont particulièrement propices à leur développement, car ils adorent l’humidité et la chaleur. Les larves, en bons parasites, restent tranquillement sur les végétaux et attendent la venue d’humains ou d’animaux pour sauter et s’accrocher à leur hôte. Exactement comme le ferait une tique.
Très répandus de juillet à septembre, on peut les retrouver un peu partout : dans les forêts, les lacs, les pelouses, les vergers, les herbes sauvages… Malheureusement, à l’état larvaire, les aoûtats sont invisibles à l’œil nu.
Une fois accrochée à son hôte, la larve se nourrit, se gave jusqu’à être repue. Elle se laisse ensuite tomber par terre pour s’enfouir dans le sol et hiberner jusqu’aux premières chaleurs de l’année suivante.
Pourquoi les aoûtats piquent-ils ?
Les larves piquent pour se nourrir. Là encore, leur fonctionnement est semblable à celui de la tique. Contrairement à la majorité du reste de la faune, elles n’ont aucune utilité. Elles restent simplement en attente d’un hôte, s’y accrochent puis se nourrissent.
Pour cela, elles perforent sa peau à l’aide de 2 crochets (les chélicères) : elles injectent ensuite de la salive puis sucent le sang en pour aspirer le liquide nutritif.
Le terme de piqûre est donc en fait impropre puisqu’elles ne piquent pas, mais restent incrustées dans l’épiderme. Toutefois, il est largement utilisé, dans cet article également.
Pour elles, peu importe l’hôte, du moment que son corps contient du sang chaud. De fait, il convient, après une balade en extérieur et dans la période concernée, d’inspecter ses animaux domestiques.
Là où les larves se différencient de la tique, est qu’elles ne restent sur l’humain ou l’animal que quelques heures (48 heures maximum) puis tombent. La tique peut rester bien plus longtemps, voire jusqu’à ce qu’elle soit délogée.
Symptômes : à quoi ressemblent les piqûres d’aoûtats ?
Les piqûres sont souvent multiples et forment de petits boutons rouges. Elles peuvent également se présenter sous forme de petites cloques purulentes.
D’autres signes peuvent être retrouvés :
- zone rouge autour des boutons ;
- démangeaisons qui sont souvent très intenses ;
- piqûres principalement situées derrière les genoux, dans les cheveux, au niveau de la ceinture ou dans les plis. Rappelons-le, l’acarien adore la chaleur ;
- de la fièvre dans certains cas.
Combien de temps durent les piqûres d’aoûtats ?
Si les larves tombent rapidement de la peau, les démangeaisons qu’engendrent leurs piqûres peuvent durer pendant plusieurs jours, voire une semaine. Ce sont elles qui sont les plus pénibles. Cependant les multiples boutons rouges sont inesthétiques, disgracieux et peuvent engendrer une difficulté à s’habiller pour qu’ils ne soient pas vus.
Montrer une multitude de boutons sur les pieds ou les jambes n’est pas très glamour, il faut bien le dire. De même s’il faut enfiler un maillot de bain pour bronzer sur la plage…
Quelles sont les complications en cas de piqûres d’aoûtat ? Quand consulter ?
Quelles sont les complications en cas de piqûres ?
Les piqûres d’aoûtat ne sont pas dangereuses en soi, contrairement à la piqûre de tique.
Cependant, elles peuvent se surinfecter. Dans ce cas, la personne concernée notera des rougeurs plus importantes (placard inflammatoire) et/ou croûtes surinfectées sur les boutons (de couleur jaune).
L’allergie est la complication la plus problématique. Elle peut être contenue, avec par exemple l’apparition d’une <a href= »https://www.demanger.com/allergies/urticaire/ »>urticaire</a>. Dans ce cas, un traitement antihistaminique peut s’avérer nécessaire.
Malheureusement, une allergie massive peut entraîner un risque vital à cause de la possibilité de choc anaphylactique. Les signes de ce dernier sont un gonflement (en particulier au niveau de la gorge), des difficultés respiratoires, un choc hypovolémique, une sensation de mort imminente, etc.
Quand consulter un médecin ?
Il est nécessaire de consulter si :
- les démangeaisons persistent plus de 6 à 7 jours ;
- en cas d’allergie ;
- en cas de fièvre persistante ;
- les symptômes s’étendent sur tout le corps (gonflement, plaques…) ;
- dans le cas de piqûres chez les enfants, si des vomissements apparaissent ;
- des signes de surinfection sont présents.
Traitement : comment calmer les piqûres d’aoûtats ?
Les remèdes de grand-mère
Les grands-mères avaient leurs petites astuces pour lutter contre les piqûres d’aoûtat. Tout d’abord, dès qu’elles constataient une première piqûre, elles mettaient tous les vêtements au sale, prenaient une douche en passant vigoureusement tout leur corps au savon de Marseille. Pourquoi ? Tout simplement pour retirer les larves qui peuvent être collées sur la peau.
En plus de nettoyer et faire tomber les larves, ce lavage permet d’éviter les risques d’infection et de soulager les démangeaisons.
Pour réduire les prurits, elles avaient recours essentiellement au bicarbonate de soude, au vinaigre ou aux poches de glace qui anesthésient la zone piquée.
Les plantes et huiles essentielles
Comme dans le cas de piqûres de fourmi ou de piqûres d’ortie, c’est l’huile essentielle de lavande aspic qui vient à notre secours. Non seulement elle calme les démangeaisons, mais elle est aussi cicatrisante et assainissante.
Il existe également des mélanges de plusieurs huiles qui visent particulièrement à réduire les envies de se gratter. Les solutions camphrées (menthe, eucalyptus…) sont toutes indiquées pour cet usage.
L’huile végétale de bourrache est idéale en cas de démangeaisons et de rougeurs. Cette huile n’est pas une huile essentielle, elle peut donc être utilisée chez les plus petits et les femmes enceintes.
Pensez aussi à l’aloe vera pour ses vertus cicatrisantes et apaisantes.
L’homéopathie
Les spécialistes recommandent l’usage de granules d’Apis millifica ou d’Urtica urens.
Les traitements avec ou sans ordonnance
En cas d’allergie, il est préférable d’utiliser des antihistaminiques en crème, en pommade ou en comprimés. Des crèmes à base de cortisone peuvent être prescrites.
Le baume du tigre, couramment apprécié dans les douleurs musculaires, possède aussi une action anti-inflammatoire, antalgique et apaisante. Il suffit d’en prélever une très petite quantité puis de masser la zone qui gratte.
Comment éviter les piqûres d’aoûtat ?
Voici quelques astuces pour éviter les piqûres d’aoûtat :
- couper régulièrement sa pelouse. En effet, les larves de ces acariens apprécient particulièrement les herbes hautes et non entretenues ;
- penser à prendre une douche et mettre ses vêtements au sale en revenant d’une promenade en extérieur lors des périodes propices à la prolifération de l’aoûtat ;
- utiliser des répulsifs en cas de pique-nique ou autres activités en nature (les huiles essentielles évoquées plus tôt peuvent parfaitement jouer le rôle de répulsif) ;
- inspecter les animaux domestiques régulièrement. Il faut être très attentifs, car ces acariens et leurs larves sont minuscules ;
- ne pas s’allonger directement dans l’herbe : se munir d’une serviette, d’un plaid, etc ;
FAQ
Quelles différences y a-t-il entre les piqûres d’aoûtats et celles de punaises de lit ?
Les symptômes peuvent être comparables effectivement. Cependant, les piqûres de punaises de lit sont généralement localisées indifféremment sur tout le corps tandis que celles des aoûtats sont particulièrement regroupées en ligne ou en forme de cercle. Les boutons ou cloques qu’entraînent les 2 types de piqûres sont assez semblables.
Piqûre d’aoûtat chez le bébé : est-ce qu’il y a des risques ?
Les réactions aux piqûres d’insectes ou d’acariens sont plus importantes chez les bébés. En effet, leur corps contient beaucoup plus d’eau que celui de l’adulte et les gonflements peuvent donc être plus impressionnants.
De plus, ils font sans doute la rencontre de cette petite bestiole pour la première fois et peuvent développer une réaction allergique. Il convient donc d’être particulièrement vigilant en cas de piqûre chez les tout-petits. Il ne faut pas hésiter à consulter un médecin en cas de doute.
Rappelons également que tous les traitements évoqués ne conviennent pas forcément au bébé. Pensez à nettoyer son corps au savon afin de retirer les éventuelles larves restées sur la peau. Vous pouvez aussi mettre un peu de bicarbonate de soude dans l’eau du bain.
Piqûre d’aoûtat : est-ce contagieux ?
La contagion à proprement parler n’est pas possible. Toutefois, il est possible que des larves présentes sur les vêtements ou la peau passent sur un autre individu. C’est pourquoi il est important de mettre tous les vêtements au lavage.
Piqûre d’aoûtat en hiver : est-ce possible ?
En théorie, cela est possible, mais c’est très rare. En effet, les aoûtats hibernent généralement durant cette période, car ils n’aiment pas le froid. Toutefois, si les températures restent exceptionnellement douces, il est possible que certains individus restent actifs durant cette période.