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Piqûre de bourdon : symptômes, risques et traitements
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Vous pensez que les bourdons ne piquent pas ? Détrompez-vous ! Même si les bourdons sont des insectes paisibles, ils peuvent tout de même vous piquer s’ils se sentent en danger.
Mais une piqûre de bourdon est-elle dangereuse ? Quels sont les symptômes les plus fréquents ? Il est important de savoir comment réagir lorsque ce problème survient.
Un bourdon, c’est quoi ?
Les bourdons, du genre Bombus, font partie de la même famille que les abeilles (Apidae). On reconnaît un bourdon au premier regard par son corps trapu et velu, souvent rayé de noir et de jaune. Il mesure généralement de 1 à 2,5 cm. Comme les abeilles, il se nourrit du nectar des fleurs et collecte le pollen pour ses larves. Avec son bourdonnement bruyant caractéristique, il vous prévient de sa présence !
Pourquoi un bourdon pique-t-il ?
Les bourdons sont des insectes pacifiques. Les femelles sont dotées d’un dard ou aiguillon. Elles sont donc les seules à pouvoir piquer. Cependant, elles le font uniquement dans les situations suivantes :
- en autodéfense, face à une menace ;
- pour défendre sa ruche, si on s’approche d’un peu trop près par exemple.
Contrairement aux abeilles, un bourdon peut piquer plusieurs fois de suite. Il injecte du venin lorsqu’il pique. Dans certains cas, son dard peut rester planté dans la peau.
Quels sont les différents types de bourdons ?
En France, on recense environ 45 espèces de bourdons qui vivent dans des environnements variés. Voici les 5 espèces les plus souvent rencontrées :
- Le bourdon terrestre ou « cul-blanc » (Bombus terrestris) : grand bourdon commun, facilement reconnaissable. Couleur : noir et jaune, l’extrémité de son abdomen est blanche. Habitat : jardins, champs, milieux ouverts.
- Le bourdon des prés (Bombus pratorum) : il est plutôt de petite taille. Couleur : noir, jaune et roux. Habitat : prés, jardins, lisières des bois.
- Le bourdon des pierres (Bombus lapidarius) : une des espèces les plus communes. Couleur : tout noir avec du roux à l’extrémité de son abdomen. Habitat : jardins, prairies, champs.
- Le bourdon des bois (Bombus sylvestris) : espèce assez répandue, de petite taille. Couleur : jaune et noir ; les ailes sont foncées. Habitat : lisières de bois, jardins, prés.
- Le bourdon des champs ou bourdon roux (Bombus pascuorum) : bourdon très velu, une des rares espèces à n’avoir aucune rayure. Couleur : entièrement roux. Habitat : champs, bocages.
À savoir : le xylocope violet (Xylocopa violacea) est souvent confondu avec un gros bourdon. Cet insecte imposant est poilu, de couleur noire avec des reflets bleutés. Il s’agit en fait d’une abeille charpentière solitaire. Comme le bourdon, le xylocope violet est pacifique, mais peut piquer s’il se sent en danger.
Symptômes : comment reconnaître une piqûre de bourdon ?
On identifie une piqûre de bourdon par des symptômes, tels que :
- une douleur vive ;
- un gonflement autour de la piqûre ;
- une rougeur de la peau ;
- des démangeaisons
- une sensation de brûlure.
Dans la majorité des cas, ces signes disparaissent assez rapidement. Les piqûres de bourdons ne sont pas dangereuses dans la plupart des cas.
Quels sont les risques en cas de piqûre de bourdon ?
Chez les personnes à risque, une piqûre de bourdon peut déclencher une allergie au venin¹. Les bébés et les jeunes enfants sont plus souvent touchés que les adultes. Cette réaction immunitaire peut se manifester au moment de la piqûre et jusqu’à 30 minutes après. Voici les 4 stades de gravité pour reconnaître une réaction allergique, selon la classification de Müller :
- Stade I • Réaction générale légère : démangeaisons, urticaire généralisée, gonflement, parfois de l’anxiété et une sensation de malaise.
- Stade II • Réaction générale forte : signes du stade I associés à une oppression thoracique, des nausées ou une réaction locale généralisée (fièvre, frissons, céphalées, vomissements).
- Stade III • Réaction générale grave : signes du stade II associés à des difficultés respiratoires, de la confusion ou une sensation de mort prochaine.
- Stade IV • Choc anaphylactique : signes du stade III associés à une cyanose, une hypotension, un malaise soudain ou une incontinence.
Comment réagir face à une réaction allergique à une piqûre de bourdon ?
- Stade I ou II : agissez vite et contactez un médecin ou les urgences.
- Stade III ou IV : il peut s’agir urgence vitale ! Appelez immédiatement le 15 ou le 112 et suivez les instructions des secours.
Traitement : comment soigner une piqûre de bourdon ?
Les soins immédiats après la piqûre
- Si le bourdon a laissé son dard dans votre peau, la première étape consiste retirer celui-ci rapidement.
- Ôtez vos bagues en cas de piqûre sur la main.
- Nettoyez la zone piquée avec de l’eau et du savon. Pour réduire le gonflement et atténuer la douleur, vous pouvez ensuite traiter la lésion sous l’eau froide ou avec de la glace enveloppée dans un linge (veillez à ne pas poser la glace directement sur la peau !).
- Restez au calme pendant les 30 premières minutes après la piqûre.
- Contactez un médecin sans tarder : si vous avez des piqûres multiples ; si le bourdon a piqué dans la bouche ou la gorge : le gonflement des muqueuses peut causer un étouffement. si la lésion ne diminue pas après 48 h ou à l’apparition d’autres symptômes.
Le traitement médical
Votre médecin peut vous prescrire les médicaments suivants pour soigner la piqûre de bourdon :
- des antalgiques, tels que du paracétamol ou de l’ibuprofène, pour soulager la douleur ;
- des antihistaminiques en pommade ou en comprimés, afin de réduire le gonflement et les démangeaisons.
- En cas de réaction sévère, une injection d’épinéphrine (adrénaline) est indispensable.
À savoir : les personnes à risque doivent garder sur elles un stylo d’injection d’adrénaline. Elles peuvent ainsi réagir immédiatement en cas d’urgence.
Les traitements naturels
Les remèdes naturels sont souvent employés pour soigner une piqûre de bourdon (sans réaction allergique) :
Le vinaigre : appliquez du vinaigre blanc ou de cidre avec une compresse sur la piqûre. Cela permet de réduire les démangeaisons et l’œdème.
Les huiles essentielles : utilisez la lavande et la camomille romaine. Elles ont des vertus cicatrisantes et apaisantes. Appliquez sur la zone piquée avec un coton-tige, après avoir dilué l’huile essentielle dans une huile végétale.
L’argile verte a des propriétés anti-inflammatoires et calmantes. Mélangez un peu d’argile en poudre avec de l’eau pour obtenir une pâte. Étendez cette pâte sur la piqûre de bourdon et laissez sécher une quinzaine de minutes. Rincez ensuite à l’eau tiède. Répétez l’application si nécessaire.
L’homéopathie : prenez Apis Mellifica 15 CH tout de suite après la piqûre, à raison de 5 granules toutes les 30 minutes. Vous pouvez espacer les prises dès l’amélioration.
Notez que ces remèdes naturels ne remplacent pas un traitement médical. N’hésitez pas à consulter un médecin !
Comment éviter une piqûre de bourdon ?
Il existe plusieurs moyens de prévenir les piqûres de bourdon :
- Renoncez à marcher pieds nus dans l’herbe, ces insectes butinent souvent les fleurs à ras du sol.
- Protégez votre boisson sucrée par un couvercle.
- Abstenez-vous de déranger les bourdons et leurs nids, ils pourraient se sentir menacés par votre intrusion.
- Portez des vêtements clairs et couvrants, les insectes sont plus attirés par les couleurs vives.
- Évitez les produits odorants comme les parfums ou les cosmétiques.
- Si un bourdon s’approche, ne vous agitez pas ! Il pourrait se sentir en danger par des mouvements brusques et vous piquer.
FAQ
Est-ce qu’un bourdon peut tuer un homme avec sa piqûre ?
La piqûre de bourdon n’est généralement pas dangereuse. Néanmoins, elle peut entraîner une réaction allergique grave (choc anaphylactique). En l’absence de traitement d’urgence immédiat, cette réaction peut être mortelle. Toutefois, cela reste plutôt rare.
Le bourdon meurt-il après sa piqûre ?
Le bourdon devrait survivre après avoir piqué quelqu’un. Cependant, si son dard reste planté dans la peau, l’abdomen du bourdon se déchire. Dans ce cas, il meurt éventré.
Faut-il percer la cloque après une piqûre de bourdon ?
Non, il est déconseillé de percer la cloque. Cela peut aggraver l’inflammation et infecter la lésion. Il vaut donc mieux ne pas y toucher !
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Références / Sources
1. Diagnosis of Hymenoptera Venom Allergy: State of the Art, Challenges, and Perspectives, Joanna Matysiak, Eliza Matuszewska, Kacper Packi, Agnieszka Klupczyńska-Gabryszak. 2022.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9496208/