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Piqûre de mouche
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Les piqûres de mouches existent, oui ! Ce n’est pas le cas des mouches domestiques, communes qui nous agacent par leurs fredonnements incessants autour de nous. Mais, plusieurs de ses cousines sont capables de piquer et d’occasionner ainsi la transmission de certaines maladies. Ces piqûres d’hématophages ne sont pas sans risque.
Quelles sont les mouches qui piquent ? Où vivent-elles ?
Les mouches non piqueuses : famille et habitudes
La mouche domestique que nous retrouvons le plus souvent sur notre territoire est la Musca domestica. Elle fait partie de l’ordre des diptères et de la famille des Muscidae. Sa métamorphose complète (de l’œuf à l’adulte) se fait en quelques jours.
En début de cycle, l’œuf est pondu sur de la nourriture laissée à l’air libre, des excréments d’animaux ou des poubelles organiques. Il éclot en 1 ou 2 jours pour devenir une larve particulièrement vorace. Après une dizaine de jours, celle-ci devient une pupe immobile qui débute sa métamorphose pour devenir une mouche adulte.
Elle va alors se reproduire et entamer ainsi un nouveau cycle. La boucle est bouclée. Une femelle vit en moyenne 21 jours, contre 17 pour un mâle. La mouche peut pondre jusqu’à 600 œufs durant sa très courte vie.
Outre la mouche domestique, il existe la mouche à fruit, la mouche d’automne ou encore la mouche verte. Cette dernière est légèrement plus grosse que la mouche domestique et elle est facilement reconnaissable à sa couleur vert/bleu métallique.
Les mouches charbonneuses
La Stomoxys calcitrans se retrouve dans les campagnes, toutes les campagnes à travers le monde. Sur le territoire français, elle est principalement présente d’avril à octobre. Si elle apprécie autant cet environnement, c’est pour la diversité des animaux qu’elle peut y trouver.
En effet, cette espèce hématophage adore pomper le sang des équidés, des bovins et des ovins. De plus, ses larves sont coprophages : cela signifie qu’elles se développent dans les déjections d’animaux. C’est pourquoi elle a un besoin vital d’être à proximité des troupeaux.
D’où ses autres noms de « mouche des étables » ou « mouche à bœuf ». Elle est également appelée stomoxe. En plus du sang, elle se nourrit principalement de pollen et de nectar. Une fois remplie du sang de son hôte, elle se délecte en prenant un bon bain de soleil où elle peut rester des heures.
La mouche charbonneuse apprécie également le sang humain. Ses piqûres sont particulièrement douloureuses et peuvent occasionner la transmission de pathogènes.
Contrairement aux piqûres de moustiques, les ponctions de sang des stomoxes peuvent se faire indifféremment par les mâles et les femelles.
La mouche tsé-tsé
Aussi appelée glossine, la mouche tsé-tsé est une espèce hématophage africaine. Cette mouche piqueuse mesure entre 6 et 16 mm et est de couleur gris/brun.
On la retrouve principalement en Afrique subsaharienne, ses îles proches et parfois sur une partie de l’Arabie saoudite.
La glossine est responsable de la maladie du sommeil et de la nagana. La trypanosomiase africaine¹ (maladie du sommeil) est causée par le Trypanosoma brucei rhodesiense et le Trypanosoma brucei gambiense, véhiculés par l’animal.
La mouche noire
Contrairement aux autres espèces évoquées, la simulie fait partie de la famille des Simuliidae. Elle se plait principalement dans les zones humides de l’hémisphère nord. Cependant, des individus ont été repérés en Afrique du Sud, notamment durant de grandes inondations.
On peut la voir en France, à proximité des points d’eau. Elle mord les humains et les animaux occasionnant ainsi de violentes démangeaisons pouvant s’infecter.
La mouche plate
L’Hippobosca equina, hippobosque du cheval, mouche plate ou mouche-araignée, voilà tous ses noms. Parfois vues sur des ovins ou des bovins, elles sont majoritairement attirées par les chevaux qu’elles parasitent.
Les mouches plates peuvent plus rarement piquer les oiseaux, et encore plus occasionnellement les humains.
Sa piqûre est assez douloureuse et occasionne des mouvements brusques du cheval. Sa localisation géographique préférentielle est le sud de la France. Ses hématophages sont rarement à l’origine de la transmission de maladies.
La mouche des sables
Située entre le gros moucheron et la petite mouche, la mouche des sables est très présente sur le sable mouillé, en bord de plage.
Vorace et très agressive, ses piqûres sont presque indolores, mais elles provoquent des rougeurs et des démangeaisons parfois très importantes, pouvant aller jusqu’à un risque majeur d’allergie.
Elles peuvent, à elles seules, ruiner vos vacances en Thaïlande, où elles sont endémiques.
Pourquoi une mouche pique-t-elle ?
Le diptère dispose d’une trompe flexible (le rostre) et résistante lui permettant de chercher un petit capillaire afin de pomper le sang de son hôte.
S’il pique, c’est tout simplement pour se nourrir. Outre le nectar et le pollen, le sang animal ou humain est pour lui une grande source de protéines.
Symptômes : comment reconnaître une piqûre de mouche ?
À vrai dire, les symptômes dépendent grandement de la mouche qui vous a piquée. Totalement indolore pour certaines, la piqûre est douloureuse chez d’autres espèces. De même pour les démangeaisons ou les rougeurs.
Cependant, quelques symptômes peuvent être décrits :
- douleur ;
- petits boutons rouges ;
- démangeaisons ;
- réactions allergiques ;
- fièvre.
Mouche qui pique : quels sont les dangers ?
Nous les avons évoqués plus tôt : les principaux dangers des piqûres de mouches sont la transmission de certaines maladies. Citons par exemple :
- la fièvre charbonneuse : maladie infectieuse causée par la mouche charbonneuse. Elle est due à une bactérie appelée Bacillus anthracis. Elle touche, en très grande majorité, l’animal ;
- la maladie du sommeil ;
- la transmission des helminthes (vers parasites) ;
- la fièvre aphteuse ;
- la fièvre porcine ;
- l’anémie infectieuse ;
- la besnotiose, chez l’animal…
Il existe également un risque d’infection, notamment dû à l’irrépressible envie de se gratter. Les lésions de grattage peuvent alors s’infecter à cause des germes que nous transportons sur nos mains.
Le risque d’allergie n’est pas négligeable, surtout dans le cas de piqûre par la mouche des sables. Les symptômes et les risques sont alors les mêmes que pour toutes les autres causes d’allergie :
- chaleur ;
- sensation de malaise ;
- œdème ;
- difficultés respiratoires…
Traitement : comment soigner une piqûre de mouche ?
Remèdes de grand-mères
Le froid étant anesthésiant, passez simplement le point de piqûre sous l’eau froide ou placez une poche de glace sur le point de succion. De plus, cette astuce réduit le gonflement.
Le vinaigre de cidre ou le bicarbonate de soude permettent de désinfecter la plaie afin d’éviter les risques d’infection.
Remèdes naturels, huiles essentielles
L’huile essentielle de lavande vraie coche toutes les cases : elle est anesthésiante, antiseptique, cicatrisante et antiinflammatoire ! Une vraie mine de bienfaits. Mélangez quelques gouttes à de l’huile végétale ou de l’huile hydratante puis appliquez sur la piqûre. À réserver aux enfants de plus de 3 ans et à éviter chez la femme enceinte.
Les huiles essentielles de menthe poivrée, de menthol ou d’eucalyptus ont également un effet anesthésiant et apaisant.
Pensez aussi aux macérats de calendula ou de millepertuis. Le gel d’aloe vera permet quant à lui de réduire les désagréments dus aux démangeaisons.
Les traitements avec ou sans ordonnance
Des crèmes ou pommades antihistaminiques, voire des préparations à base de corticoïdes, peuvent être utilisées en cas de réactions allergiques ou de démangeaisons trop importantes.
N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Prévention : comment éviter les piqûres de mouches ?
Trucs et astuces pour éviter de se faire piquer par les mouches :
- éloignez-vous des points d’eau ;
- portez des vêtements aux couleurs claires qui éloignent les mouches ;
- pensez aux répulsifs anti-insectes, aux moustiquaires ;
- si vous vous promenez en campagne, évitez les alentours des animaux d’étable ;
- en voyage, renseignez-vous sur les endroits susceptibles de cacher des mouches piqueuses.
Piqûres pouvant donner des démangeaisons similaires
Références / Sources
1. Trypanosomiase humaine africaine (maladie du sommeil), Organisation Mondiale de la Santé. 2021.
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/trypanosomiasis-human-african-(sleeping-sickness)#